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Mon parcours en flûte à bec

Mes profs à Strasbourg
Mes goûts actuels
Pour en savoir plus
Vignes

 

J'ai connu la musique dite classique grâce au cadeau qu'on m'avait fait d'un enregistrement des Vêpres de la Vierge de Claudio Monteverdi, qui furent - et restent - un coup de foudre. Suite à cela, j'ai voulu savoir pourquoi c'était beau, et j'ai donc acheté un petit cours de solfège ! Après avoir frappé pendant quelques semaines des noires et des croches avec un crayon sur ma table de cuisine, j'ai apitoyé une copine qui m'a passé une vieille flûte soprano censée rendre l'exercice moins ingrat.

Ce besoin de savoir pourquoi ne m'a jamais quitté, il dénote une tournure d'esprit un peu intellectuelle qui peut avoir des inconvénients par ailleurs. D'un autre côté, il n'est pas sans rapport avec mes essais actuels d'écriture : j'ai toujours pensé qu'on ne savait pas vraiment comment sont faites les choses avant de les avoir fabriquées soi-même. Ainsi, il m'est arrivé l'une ou l'autre fois de confectionner une grille de mots croisés, alors que cela ne m'amuse pas spécialement de les résoudre...

On m'a bien sûr rapidement orienté vers la flûte alto, et comme tout le monde il m'arrive encore de confondre subitement les deux doigtés dans certains passages, ou certains jours. Il y a trois ans je me suis mis à la flûte basse, c'est à dire à la clé de Fa que j'appréhendais. Mais voilà, on se fait à tout, et récemment j'ai même tâté pendant quelques jours de l'alto en Sol... sans gros problème ! Comme dit un de mes derniers profs, une fois qu'on accepte l'idée de changer (de clé, de doigté), cela devient de plus en plus facile de le faire lors des occasions suivantes.

 

Mes profs à Strasbourg

Je ne vous infligerai pas une liste des pièces standard que j'ai pu étudier avec plus ou moins de bonheur, mais pour ceux qui habitent la France et plus précisément Strasbourg, voici les noms de quelques professeurs qui m'ont laissé de bons souvenirs : Alain Sobczak, Agnès Lacornerie, Anne Crabe, Nicolas Stroesser, Elisabeth Gros.

Cette dernière personne me fait beaucoup de bien en insistant sur la qualité du son et la précision d'articulation dans la continuité du souffle qui est, pour moi, toute la difficulté de l'instrument ! C'est un éclairage complémentaire et essentiel après les nombreux exercices très techniques proposés par d'autres ; je ne les renie pas pour autant, ils me permettent d'avoir moins peur en lisant deux ou trois dièses ou bémols. D'ailleurs, en tant qu'amateur on peut se permettre de ne pas prendre au premier degré tout ce que dit un prof : ceux-là mêmes qui minimisent l'importance d'une assiduité technique l'ont assumée pendant des années pour acquérir leur examen et leur aisance actuelle !

Arrivé à l'âge somme toute respectable de 52 ans, je réalise que je ne serai jamais un virtuose, mais j'ai commencé tout de même à mettre un peu de musicalité dans quelques diminutions simples du traité d'Ortiz (je garde le Ganassi pour plus tard ou pour une autre vie, il est bien plus corsé).

 

Mes goûts actuels

J'insiste sur actuels, puisqu'on verra qu'ils évoluent au gré de mes découvertes ou re-découvertes.

Après d'innombrables études et pièces baroques, j'ai découvert la pratique d'ensemble détaillée par ailleurs, et avec elle le répertoire de la renaissance qui est pour moi l'âge d'or de la flûte à bec. Quelques noms qui me donnent une furieuse envie de jouer dès que je les entends : Josquin, Willaert, Mouton, Isaac, Obrecht, Lassus, Bassano, Byrd, Dowland, les deux Gabrieli, Sermisy, Marini, Castello, Frescobaldi...

De temps à autre je reviens avec plaisir au baroque, en particulier la musique française que j'ai toujours trouvée si difficile (et revoilà la précision du détail dans la continuité du souffle !). J'ai cru un moment qu'un jour viendrait où je serai satisfait de mon jeu, mais en fait l'oreille et la maturité musicale augmentent avec les capacités techniques, de sorte qu'un écart subsiste entre ce qu'on souhaite entendre et ce qu'on arrive à faire. Ce décalage existe dans tous les domaines de la vie, et la tension qu'il engendre est aussi un moteur : c'est en marchant vers l'horizon qu'on est sûr d'avancer toujours.

 

Pour en savoir plus

Si le coeur vous en dit, je vous propose quelques impressions et souvenirs des derniers stages que j'ai suivis. Pour les mordus de flûte uniquement !
Cependant, j'espère que vous aurez tous envie de jetter un coup d'oeil aux photos de mes flûtes renaissance acquises fin mai 2000 !