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Ne croyez pas que j'ai déjà la grosse tête, non ; c'est simplement que je fais cela le soir, parfois très tard ! Voici donc quelques exemples de mon parcours depuis Noël 1996, date à laquelle j'ai acquis l'éditeur de partitions Encore qui me permet au moins d'entendre réellement ce que j'imagine, et par conséquent de progresser. |
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Bacchanale Agricole  
(95 KO)
Imaginiez-vous un mélange de tournures anciennes telle qu'une cadence de Landini (expliquée ici par Margo Schulter) avec un thème de L'art de la fugue ? C'est pourtant ce que vous entendrez dans cette petite plaisanterie qui me fut suggérée par la découverte du style de Alexander Agricola dans son contrepoint à trois voix sur O Venus bant. J'ai donc superposé son style et finalement le début de son supérius à des fragments de thèmes de Bach. L'un ou l'autre aurait fait mieux, c'est sûr, mais ils n'ont pas eu l'occasion de se rencontrer. Ne riez pas trop fort à cet unisson quelques mesures après le début, c'est un mes premiers morceaux !
Ma première tentative dans un style un tant soit peu renaissance. Il subsiste pas mal de fautes d'enchaînement ; le plus souvent j'ignore les conseils ou interdictions des livres (ceux en ma possession ayant été très mauvais... jusqu'à tout récemment : voyez la bibliographie), mais ici je dois admettre que certains problèmes réellement audibles me gênent un peu...
Suite Dame la lune  
(375 KO)
Au clair de la lune mon ami Pierrot... Toute une suite bâtie autour de ce thème, qui au moins ne m'amènera aucun problème de copyright ! Datant de janvier 1997, cela reste un de mes morceaux préférés malgré ses défauts, en raison d'une persévérance dans le développement d'une idée.
Un jeu de mot sur le nom de Bach et la teneur répétitive de ce morceau : le dessus fut directement inspiré par les notes B A C H. Après seulement une mesure, je m'aperçois qu'avec ces notes Si bémol et bécarre cette tentative de pavane sonnera difficilement renaissance. Mais comme la fin de la mesure me permet d'aboutir un demi-ton plus haut que le début, je me décide à cette petite plaisanterie du style Escher-Bach (Gödel est en vacances) : copier-coller-transposer jusqu'à atteindre la cadence du 5ième degré ; il ne reste alors qu'à ajouter une mesure de raccord pour reboucler au début, en théorie ad libitum. La fin emprunte un autre fragment de thème de cette dernière pièce de l'art de la fugue, pour se terminer comme une non-fin sur un accord 6/4 dont on m'a parfois reproché d'être trop friand.
L'ambiance précédente me plaisant, j'y ai repris un peu du cantus, en poursuivant par les mêmes notes B A C H à la basse. A ma grande stupéfaction, il en est résulté quelque chose de moderne - ou de vraiment insupportable, selon les goûts - alors que cet univers m'est habituellement tout à fait étranger.
Suite à une question posée sur internet, un vrai compositeur m'a très gentiment conseillé de me faire la main au style renaissance en écrivant à deux voix. Contrairement à ce que je croyais, c'est plus difficile qu'à trois voix, car la moindre maladresse ou naïveté s'entend immédiatement, et il est certain que ces essais en sont constellés. Je me suis (trop ?) rapidement lassé de cet exercice, mais je crois qu'il m'a été utile.
Vivaldi in Hollywood :
Tutti
Diminutions pour alto
Peut-être l'esquisse de petits passages du mouvement lent... d'un futur concerto, dont je ne suis pas sûr qu'il verra jamais le jour - je conçois votre soulagement !
Un tout petit double canon, dont le début fut inspiré par ce thème fort connu et, je crois, dépourvu lui aussi de copyright. Le canon n'est pas exact jusqu'au bout ; par la suite, après achat et étude d'un fac-simile du recueil des Motteti novi de Antico, j'ai pu faire sensiblement mieux (?)
Un thème et des développements inspirés de la Marseillaise. Le début sonne par moments bien pauvre, car il était au départ pour des cuivres. Par la suite, Dieu sait pourquoi, je l'ai écouté plusieurs fois au piano, et j'ai alors poursuivi avec en tête cette sonorité qui manifestement m'a inspiré des tournures plus pianistiques. Il y a quelques rugosités que j'aime bien, mais dont l'analyse m'échappe, étant assez ignare en harmonie (il ne vous a pas échappé que j'écris plutôt du contrepoint)...
Devant toi Seigneur
(726 KO)
(72 KO)
Un double canon exact - à la septième et à la sixte - sur un thème personnel somme toute assez banal. Toutefois c'est la première fois que ma musique n'est pas dénuée d'un petit peu d'émotion, c'est pourquoi j'y ai mis ces paroles :
Devant toi Seigneur je vais paraître dans la joie
Ce jour je serai près de toi
Sous ton regard qui toujours nous pardonne
Dans la joie du jour où te verrai Seigneur
Comme promis depuis toujours
Devant toi Seigneur s'accomplira ton amour pour moi :
La mort n'est plus, je suis !
J'ai pensé qu'on pourrait chanter cela à mon enterrement, mais bien sûr j'espère avoir le temps de faire mieux d'ici là :=)
Ce morceau fut écrit après transcription de quelques canons du recueil Motteti novi de Antico, acquis auprès des éditions Minkoff (publicité gratuite... hélas !).
Sur la chanson Ninguno çierre las puertas, de Juan del Encina. J'ai tenté de mettre en pratique une remarque de Bernard Thomas (cf bibliographie, Companion to medieval & renaissance music) qui m'avait apporté beaucoup de lumières :
Les meilleurs exemples d'ornementation se conforment habituellement à l'esthétique générale sous-tendant quantité de musique instrumentale abstraite (et pas mal de musique vocale) de la renaissance, à savoir la maîtrise du rythme. Les extraordinaires versions de Bassano de chansons telles que "Un gay bergier", "Susanne un jour", et autres, démontrent un contrôle pointilleux de la progression rythmique : chaque phrase de la chanson comporte un peu plus d'ornementation que la précédente, jusqu'à une impressionnante roulade finale. C'est exactement le conseil donné par le théoricien Zacconi à propos des diminutions. Toutefois, ce principe joue à deux niveaux ; celui de la pièce comme totalité, et celui de la phrase comme élément, dans laquelle à son tour l'ornementation doit s'accroître vers la cadence. Cela semble aller de soi, et pourtant mon expérience est que les musiciens actuels mettent beaucoup de temps à saisir cet aspect structurel, probablement parce qu'ils sont conduits à supposer que la structure est de l'entière responsabilité du compositeur.
Sur la chanson Triste Espagna, de Juan del Encina.
Gervaise's moonlight
(96 KO)
Sermisy's moonlight
(83 KO)
Tu le savais
(1,3 MO)
(150 KO)
Rien à voir avec la renaissance, et plein de "fautes"... que j'aime : unissons, consonances consécutives ou directes, dissonances non préparées, accords de quarte... Après cela, j'étais sûr que le moindre accord consonant sonnerait d'autant plus beau ! Par contre, j'ignore par quel mystère le dernier passage (écoute midi - fichier mp3 251 KO - stream mp3) n'écorche pas les oreilles et réussit (pour moi) à sonner comme une fin vraisemblable - c'est tout de même une chose aussi étrange que ré2-sol2-ré2-sib2 --> ré2-sol2-sol2-ré3 --> la1-ré2-la2-mi3 (!) --> la1-ré2-sol2-mi3 (!!) --> la1-ré2-fa#2-ré3 :-)
Titre à trouver
(1,7 MO)
(163 KO)
Une sorte de voyage dans le temps (une idée pour le titre ?) : cela commence renaissance, et puis finalement j'ai fait ce que j'avais envie d'entendre, qui se promène entre Machaut et aujourd'hui.
Deux des quatre parties sont en canon à la quinte jusqu'à 3 mesures de la fin. Ce qui m'ennuie le plus : il faudra trouver des paroles, puisque cela sonne vraiment mieux pour les voix... Ca n'est qu'une première partie, sur une ou deux autres à venir, peut-être.
On parle d'isométrie lorsqu'une au moins des parties reproduit plusieurs fois un motif rythmique, néanmoins variable mélodiquement (la mensuration peut varier elle aussi). Pour la fin j'ai tenté d'imiter certains accords osés par Machaut dans les cadences finales de ses motets, écoutés sur un disque de Van Nevel... Je n'ai pas encore tout compris de l'isométrie, c'est sûr, mais... talea jacta est :-)
Bicinium
(126 KO)
Guitar version
(107 KO)
Isabelle, une amie flûtiste suisse, m'ayant demandé des idées pour des duos faciles, il me vient
ce thème qui m'a fait passer une nuit blanche ! Hélas, il est hors de question de jouer
cette pièces aux flûtes à bec en raison de l'ambitus trop important de la basse. Mais cela sonne bien sur la guitare (malgré un début très haut !).
Canzon à 5 La Fuxana cordes voix
cuivres (*)
(14 KO)
(335 KO)
(*) pour apprécier cette instrumentation, il vous faut chercher une magnifique fonte sonore de cors sur ce site !
parties séparées
B (117 KO)
T
(115 KO)
Q
(119 KO)
A
(127 KO)
S
(117 KO)
Dans le livre de Jeppesen sur le contrepoint de Palestrina, je suis tombé sur le thème originel du motet Ad Te Domine de J.J. Fux, que j'ai légèrement modifié pour en faire un motif de canzon.
Pour la fin, cela fait longtemps que je voulais tenter une cadence plagale, et mon envie a décuplé après avoir entendu celle du motet O magnum mysterium de Victoria, une des plus belles que j'ai jamais entendues ! Vous connaissez la formule classique : tout ce qui est réussi vient du prof, le reste de l'élève - c'est pas de la lèche, il est mort :-)
Pavane Vulnerasti (en plein chantier)
Après une petite introduction, le ténor, puis d'autres parties, font entendre des fragments augmentés d'un thème de Buxtehude : Vulnerasti cor meum, première pièce de la sixième cantate du cycle Membra Jesu Nostri.
Gloria supra Rompeltier Obrechti
(6 KO)
(1,1 MO)
(203 KO)
Cette mélodie issue, paraît-il, du répertoire populaire flamand, fut arrangée à quatre voix par Jacob Obrecht. J'emprunte à mon tour une partie de son superius pour cette petite pièce se terminant par ma deuxième tentative de cadence plagale, dont le résultat me remonte un peu le moral (on est toujours content lorsqu'on vient de terminer) :-)
En supplément, un petit Amen jubilatoire, avec le même thème à la basse.
voix1 voix2
piano
(3 KO)
(372 KO)
(111 KO)
ça pourra toujours servir un jour prochain...
Telemann's Moonlight (enfin terminé !)
(15 KO)
(2,2 MO)
(252 KO)
parties séparées
Violoncelle (93 KO)
Flûte en Sol
(108 KO)
Flûte
(123 KO)
L'idée de départ : lors d'un stage on nous montre comment déconstruire un mouvement de Telemann pour en extraire sa façon d'ornementer un canevas de base, afin d'ajouter des ornements semblables à d'autres endroits. Appliquant cette méthode à plusieurs de ses pièces, je m'aperçois que le dit canevas est souvent d'une extrême simplicité, par exemple un fragment de gamme, ou une marche en tierces, etc.
Ah... suffirait-il donc d'ajouter plein de notes à un canevas simpliste pour obtenir de la musique ? Essayons... je reprends mon Au clair de la lune, et c'est parti ! Cette fois je me permets évidemment des accords de quatre sons dans toutes sortes de positions, et je m'aperçois alors que le contrepoint en devient plus facile, car à chaque instant ces diverses positions offrent une solution à tout problème mélodique !
Haiku perpetuum I
(53 KO)
(2 KO) II
(52 KO)
(2 KO) III
(54 KO)
(2 KO) IV
(56 KO)
(2 KO)
Plaisanteries canoniques :-)
Van Eyck's moonlight
(93 KO)
(4 KO)
Ne me demandez pas sur quelle flûte à bec on peut jouer cela... :-(
Moonlight whistle
(104 KO)
(3 KO)
Claire fontaine whistle
(78 KO)
(3 KO)
Ces deux petites pièces, par contre, sont jouables...
Pavane Si mon désir
(89 KO)
(3 KO) cuivres
Plus ou moins inspiré par Adieu mes amours...
Mon coeur en quête
(452 KO)
(18 KO)
(2,4 MO)
à... l'accordéon !!
(2,4 MO)
Cela m'a fait bien plaisir d'écrire ce texte (que voici), qui m'est venu en lisant un bouquin sur Lassus à la cafétéria d'un supermarché ! Pour la musique, au-delà d'un petit brouillon immédiat des 5 premières mesures du cantus, ce fut plus long, bien sûr.
Le quatrain final résumant toute l'histoire tente un petit clin d'oeil à l'usage des esprits mal tournés : on y entend le mot quête dans un contexte de contrepoint franco-flamand ;-)
Triple canon à la quarte
(27 KO)
(17 KO)
J'aurai au moins essayé, juste une fois...
Suite pour l'Astrée Allemande I
(101 KO)
(5 KO) Bransle gay
(35 KO)
(12 KO) Gavotte
(30 KO)
(14 KO) Allemande II
(37 KO)
(18 KO) Bransle simple
(95 KO)
(5 KO) Pavane
(41 KO)
(17 KO)
La suite complète au format MP3 (6,6 MO)
Cette petite suite n'aurait pas vu le jour sans la persuasive insistance d'Eglal Henein, spécialiste mondiale de cet immense et très fameux roman d'amour de la Renaissance qu'est l'Astrée ! J'ai donc fébrilement consulté mes partitions de cette époque (Gervaise, Susato...) - notamment allemande et branle évoqués dans le livre - et tenté d'illustrer le site qu'elle vient d'ouvrir en ce printemps 2007, quatre centième anniversaire de l'édition de 1607 par Honoré d'Urfé : Deux visages de l'Astrée, un énorme travail d'édition critique !
D'un cul sans coeur
(66 KO)
(42 KO)
(1,9 MO)
Un texte un peu plus direct, sur un thème déjà évoqué.
Bicinium, canon à la quinte
(30 KO)
(10 KO) résolution, clés modernes
(34 KO)
(14 KO)
Les altérations dans la réponse sont, comme toujours dans ces canons, parfaitement discutables !
(vous pouvez, par exemple, à la mesure 17, changer l'avant-dernière noire en Sol# pour éviter la seconde augmentée)
Il est une belle
(45 KO)
(20 KO)
3 ou 4 notes entendues à la radio - le début du soprano - me donnent envie d'en faire quelque chose... et hop, c'est venu assez vite ! Pour une fois, le texte a été ajouté après coup. Simplement, faute de trouver une métrique adaptée chez les grands auteurs (genre Ronsard), j'ai dû me résoudre à pondre rapidement cette toute petite histoire...
Au clair de la lune (harmonisation)
(47 KO)
(40 KO)
(2,5 MO)
J'ai harmonisé cette chanson bien (trop) connue.
En l'absence de texte audible, vous trouverez probablement cela monotone au bout d'un moment, malgré quelques petites variantes. Vous serez donc pardonné d'avancer rapidement vers la fin, pour écouter quand même la cadence finale, pour laquelle j'ai changé les paroles.
Le fichier MP3 a été préparé à partir d'un séquencement avec la banque VST Motu symphonic instrument.
Ma Folia (65 KO) version guitare
(4,2 MO)
version orgue
(4,2 MO)
Voilà mes variations sur cette basse multiséculaire !
Les fichiers MP3 ont été préparés à partir d'un séquencement avec la banque VST Motu symphonic instrument.
So you want to write a double canon at the fifth ! (40 KO)
(13 KO)
(1,3 MO)
L'étude de deux canons extraordinaires de Jean Mouton m'a donné envie de tenter modestement ma chance...